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Natures vivantes 

Interview de

Franck Duvauchelle

By Corinne
Franck Duvacuhelle

Avec Franck, nous nous suivons maintenant depuis plus de 20 ans. Je l’ai découvert en recherchant un graphiste pour la création d’invitations, d’affiches, de plaquettes pour nos actions de communication.
Il entre tout de suite dans notre univers et répond toujours à nos besoins avec une facilité déconcertante. A la fois immergé dans notre demande et avec le recul indispensable pour aller au-delà. Travailler avec Franck, c’est que du bonheur! D’ailleurs, c’est lui qui a créé notre logo InspireandCo!

Notre amitié a grandi au fil du temps et des événements, de la vie professionnelle mais aussi personnelle: opérations de com, mariage de sa fille, stage de mon fils… et tout récemment collaboration professionnelle et valorisation de ses peintures.
Ah oui, voilà, en plus de ses qualités humaines, Franck a du talent! C’est un peintre hors pair, un artiste très inspirant et très inspiré!

Franck, dis-nous, où trouves-tu ton inspiration?

«Pendant une balade ou un jogging, ou tout simplement dans mon jardin ou ma cuisine, c’est d’abord une envie, déclenchée par un sujet, une émotion, une lumière, un instant que j’immortalise en prenant des photos.

Je peux dire que l’acte de création se fait à ce moment-là: je peins ce que je photographie.
Je range toutes mes photos dans des dossiers, puis je les reprends plus tard, et je vais décider d’en retranscrire seulement certaines en peinture.

Mes premiers sujets, c’était des fruits à l’échelle 1, sur des petits formats, puis des salades de fruits dans des pots en verre, des légumes et des galets. Ensuite, sur l’idée d’une amie, je les ai peints en grand, pour aller plus loin que le réel, leur donner une autre dimension, une originalité.

Ma technique picturale est très influencée par le style réaliste, que je dois à mes cours de peinture d’abord à l’école des beaux-arts d’Amiens quand j’étais adolescent, puis à mon école professionnelle d’art en Belgique pendant mes études. J’y ai appris les proportions, le modelé puis les couleurs et surtout la rigueur.
Parce que, si, dans le processus de création, tout commence avec une envie, il faut ensuite de la détermination et de la persévérance pour aller au bout de son tableau. Ce n’est pas toujours facile!
Peindre demande beaucoup de concentration et d’attention. C’est d’ailleurs ce qui permet de « débrancher » et donc à l’esprit de s’évader.
C’est un mélange de plaisir et d’extase, avec au final la satisfaction, le bonheur d’avoir réussi à faire ce que je voulais. Même si, pour continuer à avancer, il faut toujours être en quête de mieux, ne pas être tout à fait satisfait.»

Quand as tu compris que tu étais un artiste?

«Je crois que je ne me sens pas vraiment artiste. Je ne sais pas encore si j’en suis un!

On peut associer le mot artiste à un geste, une sensibilité qui lui est propre. Quelqu’un va prendre le même chemin que toi mais il va voir quelque chose de magnifique que tu n’auras pas vu et il va avoir envie de te le montrer. Il va savoir traduire ça dans son art.

J’aime donner vie aux choses que je peins, par la couleur, l’ombre et la lumière. Je ne peins pas des « natures mortes » mais des « natures vivantes ». Par exemple, je ne sais pas peindre des fleurs coupées.

Se dire artiste a un petit côté narcissique pas si facile à assumer. J’éprouve à la fois le besoin de me prouver à moi-même que je suis capable de créer, retranscrire et faire passer une émotion, et le besoin de voir mes œuvres appréciées, admirées, reconnues par les autres. C’est très valorisant d’avoir du succès car quand je peins, je le fais pour me faire plaisir mais aussi pour les autres, pour qu’ils aient envie d’acheter mes peintures et les installer chez eux.

20 ans ont passé après mes études, avant que je peigne mon premier tableau, à la demande de l’un de mes clients de l’office de tourisme d’Abbeville, pour qui je créais des affiches. En 2000, il m’a proposé de m’inscrire à une exposition, en association avec Benjamin Teissedre (photographe) et Michel Masson (sculpteur). J’ai mis un an pour la préparer.
Depuis, j’ai eu la chance d’organiser plusieurs expositions et je continue de peindre régulièrement, même si j’ai ralenti cette année au niveau de ma production. Je m’intéresse maintenant plus à la peinture extérieure, à surprendre des attitudes, peindre des personnes ou des animaux.»

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Crédits photos: Franck et Pascale Duvauchelle

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