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18 ans, et alors?

 

Chapitre 3

By Fiona
Fiona Wartelle

Dans la série des nouveautés quand on a 18 ans, il y a les entretiens. Il n’y a pas longtemps j’en ai fait un pour essayer d’intégrer une école de communication. Parmi les questions que le jury m’a posées, il y avait celle-ci : « Si vous deviez écrire un article sur un sujet d’actualité, lequel choisiriez-vous? »
J’ai décidé de leur parler d’un sujet qui me touche particulièrement: l’écriture inclusive et le bac, suite à l’intervention de Jean-Michel Blanquer début mai.

Aujourd’hui, je vous propose l’article que j’avais en tête.
Avant toute chose, je tiens à préciser que je ne suis pas experte sur ce sujet. J’ai néanmoins fait de nombreuses recherches pour me construire une opinion. Mon but est de pouvoir vous informer tout en exposant mon point de vue qui mérite bien sûr d’être discuté. N’hésitez pas à commenter, j’attends vos retours impatiemment 🙂

Depuis plusieurs années, de nombreuses personnes essaient d’instaurer l’écriture inclusive dans notre langage, pour des raisons personnelles et collectives.
Les jeunes générations ont commencé à vouloir faire évoluer la langue française. Cette nouvelle forme d’écriture s’est étendue progressivement mais sûrement dans l’administration et dans les écoles françaises, au point de prendre la place du français dans les communications officielles.
C’est une bonne nouvelle, d’’autant plus que ce sujet touche toutes les personnes, qu’importe leur genre et/ou leur sexe.

Cependant, Jean-Michel Blanquer vient d’interdire l’écriture inclusive, qui est, d’après lui, un « obstacle à la lecture et à la compréhension », à l’école.
Personnellement, je ne vois pas en quoi le fait de supprimer la règle de grammaire : “le masculin l’emporte sur le féminin” serait un obstacle à la lecture et à la compréhension!?
De plus, cette façon d’écrire a pour but d’inclure tout le monde. Prenons un exemple concret: si le Président de la République dit: “Mes chers compatriotes, je vous salue.” Quelle image est apparue dans votre cerveau? Avez-vous visualisé des femmes? des enfants? des personnes trans? pas vraiment n’est ce pas!?
Au contraire si le Président dit: “Bonjour à tous et toutes” Alors là? effectivement ça fonctionne mieux, n’est-ce pas!? D’ailleurs, petit point historique ici: c’est Charles de Gaulle qui a commencé à parler de cette manière.

Je vous propose maintenant des techniques pour vous familiariser petit à petit, avec cette transformation de la langue en faveur de l’inclusion:

Pour nous aider, la langue française nous offre plusieurs possibilités comme la REFORMULATION, c’est-à-dire qu’au lieu d’utiliser certains mots on va en utiliser d’autres qui ne sont pas genrés et ainsi introduire toutes les représentations mentales nécessaires.
Voici quelques petits exemples:

  • les hommes politiques -> les personnalités politiques
  • les pompiers -> le service du feu
  • les enseignants -> le corps enseignant
  • les techniciens -> l’équipe technique
  • les citoyens -> les personnes de nationalité…
  • les droits de l’homme -> les droits humains ou droits de la personne

On peut aussi très simplement employer des MOTS EPICENES: “Un mot épicène est un mot désignant un être animé et qui n’est pas marqué du point de vue du sexe. Il peut être employé au masculin et au féminin sans variation de forme.

Ensuite, dans les articles, les journaux, les écrits etc… les traits d’union sont très pratiques pour définir le féminin et le pluriel.
Par exemple: “l’étudiant-e est sérieux-se”
Je trouve que ce trait d’union permet une lecture plus facile. J’aime sa symbolique de l’union entre tout le monde, et l’égalité que les féministes veulent instaurer entre les hommes et les femmes. Mais sinon, vous pouvez aussi utiliser le slash, le point ou le point médian.

Et enfin, vous en avez peut-être déjà entendu parlé, il y a le NÉOLOGISME.
Pour aller encore plus loin dans la lutte contre l’« invisibilisation » du genre féminin, on peut créer de nouveaux mots qui sont un mélange de la forme masculine et de la forme féminine : « ils ou elles » deviennent « iels », « illes », « elli » ou « yels ».
C’est là que l’on peut reconnaître que ça devient un peu compliqué car très différent de ce dont nous avons l’habitude actuellement. Et tout changement demande une adaptation.
Heureusement, monsieur Blanquer a quand même reconnu l’importance de l’utilisation des mots de reformulation ainsi que la féminisation des métiers. En espérant que les futures décisions politiques continuent d’évoluer dans ce sens!

Est-ce que l’article vous a séduit.e.s? J’ai hâte de vous écrire un nouveau sujet qui me tient à cœur pour le mois de juin. A bientôt les loulous 🙂

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